OBSTINATION

En 1979 j’ai eu l’intuition que la conquête spatiale, née en1957, allait beaucoup plus loin qu’un fabuleux exploit technique et que cela ouvrait des perspectives inouïes pour tous les terriens. Ainsi l’art, qui accompagne toutes les civilisations depuis leur origine, devait participer à cette nouvelle aventure. Cela a donné le Space Art tel que je le conçois, c'est-à-dire une intervention directe dans les activités spatiales. Démarche fort risquée et bien difficile à faire admettre, accompagnée d’une incompréhension quasi-totale du marché de l’art… Finalement, avec le temps, c’est le milieu technoscientifique qui a le mieux perçu la valeur d’un regard artistique sur l’évolution de l’activité spatiale. Un exemple ? Dans le groupe de recherche de Thierry Gaudin, Prospective 2100, L’atelier consacré au futur de l’espace me demande de participer à ses travaux. Ai-je besoin de rappeler que ma première proposition de satellite en orbite s’appelait ARSAT, c'est-à-dire art-satellite ? C’était en 1981.